Surveillance accrue des expositions de prêts non dépositaires des banques
Les banques américaines font actuellement l'objet d'un examen intensifié concernant leurs expositions substantielles et croissantes aux prêts accordés aux institutions financières non dépositaires (IFND), un segment souvent appelé le système bancaire parallèle. Cet examen se concentre sur environ 1 700 milliards de dollars de prêts opaques, ce qui suscite des inquiétudes parmi les régulateurs concernant le potentiel de risque systémique et la nécessité d'une surveillance accrue. L'attention portée à ces expositions a été amplifiée par de récents événements de difficultés financières au sein de l'industrie automobile américaine.
Le rôle croissant des institutions financières non bancaires
Le paysage des services financiers a vu une expansion significative des IFND, englobant des entités telles que les sociétés hypothécaires, les fonds de capital privé, les compagnies d'assurance et les véhicules de titrisation. Ces institutions jouent un rôle de plus en plus crucial dans l'intermédiation du crédit, intervenant souvent pour fournir des prêts directs avec des clauses personnalisées aux petites et moyennes entreprises, répondant à des besoins que les banques traditionnelles pourraient ne pas satisfaire. Les actifs sous gestion (AUM) dans le seul secteur du crédit privé ont bondi d'environ 0,2 milliard de dollars au début des années 2000 à plus de 2 500 milliards de dollars aujourd'hui, comme l'indiquent diverses estimations de l'industrie.
Les prêts bancaires aux IFND ont affiché une croissance rapide, augmentant en moyenne de 26 % par an depuis 2012. Au premier trimestre 2025, les prêts en cours des banques américaines au secteur des IFND ont atteint 1 140 milliards de dollars, une augmentation substantielle par rapport à environ 200 milliards de dollars en 2010. Cette catégorie représente désormais plus de 10 % du total des prêts bancaires, les grandes banques américaines possédant des actifs dépassant 100 milliards de dollars détenant la concentration la plus significative de ces expositions. Les engagements de prêt envers les banquiers parallèles des 31 plus grandes banques participant au test de résistance de la Réserve fédérale de 2024 ont totalisé 2 200 milliards de dollars au troisième trimestre 2023, représentant 32 % de leurs engagements de prêt totaux.
Interconnexion et vulnérabilités identifiées
L'opacité inhérente à de nombreuses opérations IFND, associée à leur surveillance réglementaire souvent plus légère ou fragmentée par rapport aux banques traditionnelles, présente des défis pour l'évaluation des risques associés. Les régulateurs ont exprimé des préoccupations concernant les principales vulnérabilités, notamment les déséquilibres de liquidité, l'effet de levier insoutenable et la profonde interconnexion entre les systèmes bancaire et non bancaire. Les épisodes historiques, tels que le
source :[1] Les banques américaines font face à un nouvel examen concernant 1,7 billion de dollars de prêts opaques (https://www.barrons.com/articles/first-brands ...)[2] Les régulateurs montrent une urgence croissante à aborder la menace grandissante des prêts parallèles pour le système financier mondial - International Banker (https://vertexaisearch.cloud.google.com/groun ...)[3] Titres phares des entreprises de Dow Jones à 17h ET : Les régulateurs enquêtent sur les pratiques comptables de MassMutual - Morningstar (https://vertexaisearch.cloud.google.com/groun ...)